La boutique online spécialisée dans le jeu d’occasion LudikBazar lancait un concours il y a quelques temps pour gagner 100 kg de jeu (et oui), assorti d’un sondage. La représentativité de la chose est bien sur à prendre avec des pincettes, mais l’on y voit des résultats intéressants :
Parmi les jeux les plus pratiqués, Shadowrun est en cinquième position derrière (dans l’ordre) l’inévitable mastodonte Donjons & Dragons, L’Appel de Cthulhu, Vampire et Warhammer. Et devant Legend of the Five Rings, Star Wars, In Nomine Satanis Magna Veritas et COPS. Il est donc en bas du « top 5 », et si les deux premiers sont probablement inattaquables les deux suivants – Vampire et Warhammer – sont un objectif très atteignable.
Ce qui confirme l’analyse que moi-même et Ombres Portées faisont sur SR dans le marché francophone, à savoir que les faibles ventes des derniers suppléments ne sont pas en rapport avec la pratique du jeu, et donc son potentiel de vente – pour peu que l’on communique auprès des joueurs, et que l’on sorte des produits de qualité.
Parmi les « meilleurs » jeux, Shadowrun est en 7e place, derrière L’Appel de Cthulhu, In Nomine Satanis Magna Veritas, Vampire, Warhammer, Nephilim, Rêve de dragon et devant COPS, Legend of the five rings, et chose étonnante Donjons & Dragons bon dernier de ce top 10.
À mon sens, résultat d’années de mauvais traitements infligés à la gamme française de Shadowrun, doublé d’un système de jeu un peu lourd et complexe. Là encore, la 4e édition de Shadowrun est un atout fort pour relancer la gamme, pas seulement auprès de nouveaux joueurs mais aussi des anciens, y compris ceux qui ont abandonné le suivi de la gamme depuis des années, parfois même depuis SR2.
Sur les trois derniers achats de jdr (en neuf), Shadowrun est 8e derrière D&D, Warhammer, Vampire, Cthulhu, Qin, COPS, INS/MV et devant Vermine et L5R. Ceci malgré une gamme française inexistante (en attendant la sortie de SR4 en français, d’un jour à l’autre maintenant) et une gamme VO moins accessible (à cause de la langue et parfois de la distribution) et pas si fournie que ça l’année passée – depuis la sortie de SR4, seul deux suppléments mineurs sont sortis, et difficilement en papier.
Au final, l’on peut voir que Shadowrun reste un jeu bien présent en France (parmi ceux qui ont répondu au sondage, qui ne sont pas représentatifs de la population rôliste française), malgré une mécanique et un style ancients (avant le renouveau SR4), et une gamme française morte depuis des années. À créditer à cela le jeu en lui-même (original, soutenu, diversifié, profond) et des fans très actifs sur l’internet qui n’hésitent pas à publier aides de jeu, scénarii, à créer des forums de discussion, bref à faire vivre leur jeu.
L’on verra avec la 4e édition en français et les premiers suppléments comment tout ceci se concrétise ; mais personnellement je reste résolument optimiste sur la place de notre jeu dans le paysage ludique fançais global.